
Hernie vue de profil

Vue en coupe horizontale
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Rappelez-vous toujours que cette douleur est très mauvaise conseillère:
elle est trop intense, ne survient pas au bon moment (plutôt dans
les heures ou jours qui suivent l'effort déclenchant), ne disparaît
pas au bon moment (une bonne posture mettra également du temps
à produire son effet bénéfique), et surtout n'est
pas au bon endroit: maximale à la fesse, la cuisse, la jambe ou
le pied alors que le site du conflit est sur la colonne vertébrale.
Le disque, en comparaison, n'est guère douloureux et on ne songe
pas à le protéger.
Vous devez porter essentiellement attention à ne pas mobiliser
le bas du dos dans tous les gestes de la vie quotidienne. La douleur,
permanente, vous use et vous rend mou: vous êtes relaché
en sortant du lit, d'un siège, d'une voiture. Contractez votre
ceinture abdominale et pivotez d'un bloc. La mobilité doit se faire
sur les genoux et le milieu du dos. Oubliez votre douleur sciatique: ce
membre n'est pas malade. La sciatique fait boîter, le déhanchement
aggrave le conflit entre hernie et racine nerveuse. Efforcez-vous donc
de marcher le bassin horizontal, abdominaux toniques. Si c'est trop fatigant,
aidez-vous provisoirement d'une ceinture lombaire, mais ne vous reposez
pas exclusivement sur elle.
En marchant, raccourcissez le pas. Les mouvements amples de la jambe ont
tendance à tirailler davantage sur le sciatique qui, rappelez-vous,
est coincé à son émergence de la colonne. A une époque,
un type de lombostat immobilisait le rachis lombaire et le haut de la
cuisse d'un seul tenant: toute traction sur le sciatique était
abolie et son efficacité était excellente. Mais il était
très contraignant et n'est plus guère utilisé. Vous
simulez son action en verrouillant le bas du dos et en raccourcissant
les amplitudes de la cuisse sur le bassin du côté sciatique.
Au repos, certaines postures sont conseillées
mais restent indicatives. La meilleure position calmante dépend
de la situation de la hernie et de la morphologie de la colonne, différentes
chez chacun. Ignorez donc les conseils trop arbitraires et écoutez
plutôt ce que vous suggère votre carcasse. Testez différents
degrés d'inflexion droite ou gauche, en étant par exemple
sur le côté avec un coussin plus ou moins épais sous
le flanc. Cambrez ou décambrez-vous en remontant plus ou moins
les genoux vers la poitrine. Ajoutez éventuellement un zeste de
rotation droite ou gauche.
Des étirements sont utiles. On est toujours trop paralysé
par l'intensité de la douleur sciatique. Soyez néanmoins
prudent. Le moins risqué est l'étirement dit crânio-caudal:
on tire gentiment sur les bras en l'air et les jambes vers le bas, en
décontractant le bas du dos. Insistez progressivement tant que
vous ne déclenchez pas votre sciatique. Essayez très doucement
d'étirer un peu plus un bras vers le côté opposé.
Prenez votre cuisse et ramenez-la vers la poitrine. Essayez si possible
de ne pas démarrer le mouvement vous-même pour éviter
toute contrainte sur la colonne: faites-vous aider pour amener la
cuisse fléchie à 90° sur le bassin, jambe fléchie
elle aussi; l'autre jambe est aussi fléchie, pied à plat
sur le lit; amenez gentiment le genou vers la poitrine. Ces exercices
simples sont particulièrement efficaces si vous êtes très
contracté au niveau lombaire.
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