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Diagnostic des douleurs lombaires et irradiées à la jambe
(Sciatiques, cruralgies) Mise à jour: 11/06

Démembrement des causes de lombosciatique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Colonne lombaire vue en coupe

 


Colonne ouverte par l'arrière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Hernie vue de profil

 

 



Vue en coupe horizontale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Vertèbre normale


Vertèbre arthrosique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Orthèse pour paralysie sciatique (paralysie des releveurs du pied)

 

Intro
L'examen du médecin
La sciatique masque la douleur du dos
Les tableaux anatomo-cliniques:
1) La discopathie simple (inflammation chronique non compliquée du disque)
2) Le dérangement intervertébral mineur = DIM ("blocage vertébral")
3) Le lâchage de l'anneau discal (entorse discale)
4) La hernie discale étranglée
5) La hernie progressive
6) La hernie perforante ("exclue")
7) La hernie mobile
8) L'infarctus sciatique
9) Le rétrécissement foraminal arthrosique (cause de sciatique)
10) La souffrance articulaire postérieure chronique
11) Les adhérences sciatiques
12) L'inflammation rachidienne (rhumatisme)
13) La pathologie osseuse, tumorale, infectieuse
14) Le rachis "refuge"
15) Les lombalgies et sciatiques non vertébrales
Conclusion
Foire aux questions

Intro
Il faut parfois être déterminé pour aller parler à son médecin de son "mal aux reins". Il semble pousser un grand soupir intérieur à cette annonce. Il cherche déjà dans son dossier quel anti-inflammatoire il ne vous a pas encore fait essayer. Quel examen manque à votre dossier? Pas grand-chose. Les comptes-rendus sont riches en jargon technique. Mais ces trouvailles suffisent-elles à expliquer vos ennuis? Et la désespérante ténacité de vos douleurs?
Un ami a été guéri de ses douleurs par une opération. Aurait-il eu de la "chance" d'avoir eu une hernie discale? Comment se fait-il que l'on ne m'en ait pas trouvé une?
Essayons de répondre à toutes ces questions. De compléter les explications quelque peu désabusées de votre médecin. De redonner du lustre à cette brave colonne devenue hideux squelette qui hante vos nuits!
Une flèche tirée sur la médecine française: Pendant des décennies, la mécanique vertébrale n'a pas passionné les grands patrons des hôpitaux. Au pays de Descartes, les ostéopathes, fâchés avec la médecine fondée sur les preuves, ont été considérés fraîchement. Plutôt que chercher une méthode adaptée à l'évaluation de ces techniques, censurer a été la règle. Les premiers médecins à s'y intéresser ont été traités comme des pestiférés. Cela ne fait pas si longtemps qu'il est de bon ton de se dire médecin ostéopathe. La formation des étudiants s'en est profondément ressentie. Actuellement, encore, il faut prendre l'initiative de formations complémentaires pour être compétent sur un problème aussi courant que la lombalgie.
Ainsi la prise en charge des problèmes de dos est rigide et peu inventive chez de nombreux médecins. La majorité des gens n'ont pas attendu ce coup de clairon! Ils vont directement chez leur ostéopathe (non médecin le plus souvent) quand ils ont une douleur vertébrale. C'est une bonne idée... si la cause de leurs douleurs relève de l'ostéopathie.
Précisons comment vous classer dans la catégorie la plus juste.
C'est un peu long à lire, mais si vous déterminez le bon numéro, vous aurez davantage avancé qu'au cours de nombreuses consultations médicales.
Par simplification nous parlons systématiquement d'une sciatique. L'intensité, les causes et les traitements des cruralgies sont identiques. La différence ne concerne que le numéro du disque et des vertèbres concernées, ainsi que l'endroit où vous ressentez vos symptômes (Cf examen clinique ci-dessous).

L'examen du médecin
Les points essentiels de l'examen:
*La mobilité: possibilité de vous pencher en avant, en arrière, d'infléchir sur la gauche, la droite (l'épaule s'abaisse sur le côté), de tourner le tronc vers la gauche, la droite (les épaules restent à la même hauteur). Ces mouvements peuvent être bloqués par la douleur ou sans douleur.
On parle de "syndrome rachidien" quand tous les mouvements sont bloqués par la douleur. Signe le plus souvent d'une lésion discale aiguë, mais d'autres causes sont possibles.
Quand seule une partie des mouvements est bloquée (que le médecin note éventuellement sur le schéma en "étoile de Maigne"), c'est signe le plus souvent d'un vulgaire "dérangement" ou blocage vertébral (catégorie 2), domaine de prédilection de l'ostéopathie.
*Le trajet de la douleur: La sciatique passe au milieu de la fesse, puis selon l'une ou l'autre de ses racines touchées:
-racine 5è lombaire (L5): sur l'extérieur de la cuisse, extérieur de la jambe, devant de la cheville, dessus du pied et gros orteil,
-racine 1ère sacrée (S1): arrière de la cuisse, arrière du mollet, talon, plante et bord externe du pied, petit orteil.
La cruralgie démarre plus haut, passe sur l'aile du bassin, revient sur l'aine, face avant de la cuisse, souvent maximale au genou (simulant souvent un gros pépin sur cette articulation, qui n'a en fait rien: le genou fléchit et s'étend tout à fait normalement), parfois discrète extension sur la crête osseuse à l'avant du tibia.
*Le test de Lasègue: très important pour déterminer l'origine d'une sciatique: vous êtes allongé à plat dos. Le médecin lève votre jambe tendue (sans votre aide). Cela réveille normalement une simple tension des muscles à l'arrière du genou (idem sur les 2 jambes). Si votre douleur sciatique est réveillée tout le long de la jambe, c'est un des meilleurs signes de hernie discale. Moins vous décollez le pied, plus sévère est le conflit entre la hernie et votre sciatique. On peut ainsi suivre l'évolution de la compression du nerf. Un test de Lasègue très mauvais au début peut s'améliorer très vite avec le traitement.
Dans la cruralgie, c'est le signe de Léri: inverse du Lasègue: vous êtes couché à plat ventre et c'est l'extension forcée de la jambe tendue qui réveille la douleur à la face avant de la cuisse. Signe beaucoup moins fiable que le Lasègue pour la sciatique.
*Examen de la hanche: quand existent des irradiations à l'aine, à la fesse ou à la cuisse, il faut vérifier l'articulation bassin-fémur (coxo-fémorale). Un examen précis ne doit pas mettre de contrainte sur la colonne. Signalez au médecin si la douleur est réveillée mais que vous avez l'impression qu'il a forcé sur votre dos.
*Examen neurologique: teste la force des muscles de la jambe, réflexes et sensibilité. Une atteinte S1 vous empêche de monter sur la pointe du pied, L5: vous ne pouvez pas relever la pointe du pied (le gros orteil surtout), L4 (cruralgie) commande la cuisse: votre jambe lache au niveau du genou quand vous essayez de vous tenir debout. Important: ce n'est pas la douleur qui empêche de tenir, mais le manque de force: la commande nerveuse ne passe plus.
*Points douloureux: pas agréables à rechercher (n'hésitez pas à signaler si l'examinateur appuie un peu fort) mais ils précisent la zone de la colonne concernée par la lésion et la cohérence avec le trajet sciatique.

La sciatique masque la douleur du dos:
Parfois vous ne faites pas le rapport entre ce trait de feu qui vous dévore la jambe et le dos. Le système nerveux est entièrement "attentif" à la douleur la plus forte. Vous pourriez le vérifier en vous faisant écraser l'autre pied! Cela diminuerait temporairement l'intensité de la sciatique.
C'est important car l'absence de sonnette d'alarme sur le dos vous fait prendre des conduites inadaptées: en boîtant à cause de la sciatique, vous surmenez les lombaires, réel point de départ du problème. Donc, pensez bien à bloquer le bas du dos dans les changements de position et à la marche. Pas forcément en restant droit: vous pouvez vous tenir incliné en avant, en arrière, à droite ou à gauche, mais fixez-vous dans la meilleure position et ne déhanchez pas à la marche. Pareil au repos: ce n'est pas la position de la jambe la plus importante, mais les 3 axes d'inclinaison des lombaires: flexion-extension (cambrure-décambrure), rotation droite-gauche (une jambe passe devant ou derrière l'autre quand on est allongé sur le côté), inflexion droite-gauche (sur le côté il faut placer éventuellement un coussin sous le flanc).

Les tableaux anatomo-cliniques
15 catégories de lombosciatiques. Un roman! Avec le risque d'en sortir plus inquiet que jamais... C'est la rançon pour trouver votre situation personnelle en détail. Cette liste est grossièrement classée par fréquence décroissante. Tout lire fait mieux comprendre les différences entre les histoires que vous entendrez autour de vous (avec les nombreux conseils-maison en prime!).
Si vous êtes pressé, guidez-vous selon votre principal symptôme:
-Lombalgie sans sciatique, modérée (vous êtes capable d'aller chez le médecin sans difficulté): Plus de 90% sont des catégories (1) et (2). Lisez (14) si vous êtes en accident de travail, (10) si vous êtes une femme un peu forte, (12) et (15) si vous n'êtes pas encore sûr.
-Lombalgie aiguë: catégories (3) et (4). Si ça ne colle pas avec votre cas: (10) (12) (13) (14) (15)
-Lombalgie + sciatique modérée: (2) et (5) avant 60 ans, (9) après 60 ans, (10) pour les femmes, (11) pour les déjà opérés du dos, (14) en accident de travail. Plus rarement (12) (13) (15).
-Lombalgie + sciatique aiguë: grande majorité de (4) et (6). Lisez ensuite (7) (9) (10) (13) (15)
-Sciatique sans lombalgie, ou paralysie de la jambe sans douleur: (7) (8) (15)

1) La discopathie simple (inflammation chronique non compliquée du disque)
C'est la classique douleur en "barre" dans le bas du dos, qui vous embête d'abord par intermittence, puis devient permanente. Elle est favorisée par les efforts, mais ne disparaît pas forcément au repos. La suite...

2) Le dérangement intervertébral mineur = DIM
Vulgairement appelé "blocage vertébral", c'est une douleur pénible survenant dans certaines positions précises et surtout en passant d'une position à une autre. Si vous vous souvenez du moment précis où elle a démarré, ce n'était pas lors d'un effort vraiment méchant, plutôt un faux-mouvement ou un travail en mauvaise position. Les médicaments ne vous font pas grand-chose. La suite...

3) Le lâchage de l'anneau discal (entorse discale):
Le vrai lumbago aigu: vous avez l'impression de recevoir un grand coup de barre à mine dans le dos. Vous êtes incapable de vous redresser. L'intensité de la douleur peut vous faire perdre connaissance. Le médecin est obligé de venir vous voir à domicile ou on vous achemine péniblement aux urgences. La suite...

4) La hernie discale étranglée
La sciatique de mauvaise réputation, qui finit assez souvent chez le chirurgien. La hernie est sortie au mauvais endroit, contre une grosse racine nerveuse -> sciatique (derrière la jambe) ou cruralgie (devant la jambe) pénible qui bride tous vos efforts et qui ne s'arrange pas. La suite...

5) La hernie progressive
Une sciatique beaucoup moins aiguë, de début progressif sur plusieurs semaines, intermittente puis de plus en plus continue. La suite...

6) La hernie perforante ("exclue")
La douleur débute par le bas du dos, puis disparaît, remplacée par la sciatique. La suite...

7) La hernie mobile
Une sciatique qui se "déplace" dans la jambe. La suite...

8) L'infarctus sciatique
Une paralysie soudaine du pied, survenant quasiment sans douleur, gênant la marche. La suite...

9) Le rétrécissement foraminal arthrosique (cause de sciatique)
La sciatique de l'homme âgé. Une douleur apparue après des efforts un peu inhabituels, pas intense, mais qui va traîner des mois. La suite...

10) La souffrance articulaire postérieure chronique
Douleurs de la fesse et de l'extérieur de la cuisse chez une femme en surpoids, cambrée et large de bassin. La suite...

11) Les adhérences sciatiques
La sciatique qui réapparaît quelques mois après une opération. Mais aussi une cause de sciatique à scanner normal et sans aucun antécédent chirurgical. La suite...

12) L'inflammation rachidienne (rhumatisme)
Des maladies rhumatismales générales qui touchent particulièrement la colonne vertébrale. La suite...

13) Les atteintes osseuses, tumeurs, infections
Les lombalgies et sciatiques liées à une atteinte vertébrale non mécanique: des maladies potentiellement plus graves, mais parfois plus faciles à soigner que les hernies discales. La suite...

14) Le rachis "refuge"
L'influence des problèmes personnels et professionnels sur le retentissement des lombalgies et sciatiques. La suite...

15) Les lombalgies et sciatiques non vertébrales
La colonne vertébrale n'est pas toujours coupable. Les lombalgies et sciatiques peuvent révéler un problème abdominal, pelvien, ou des membres inférieurs eux-mêmes. La suite...

Conclusion
Nous voici au bout de cette (interminable) liste de causes à vos douleurs. Découragé? Gageons que si vous êtes parmi nos adhérents, votre problème commence à dater un peu et les médecins échouent à vous guérir. Souvent, c'est parce que l'on n'a pas identifié précisément la cause de votre douleur, que le traitement conseillé est trop général ou inadapté: repos alors qu'il faudrait faire des efforts différents, gym qui va au contraire entretenir une lésion (rare, ne prenez pas ce prétexte pour arrêter des exercices un peu pénibles), manipulations répétées sans conseils d'entretien physique dans l'intervalle, pas d'analyse précise de la gestuelle professionnelle... Le dos demande de temps et la consultation médicale n'est pas beaucoup plus longue (le médecin est rémunéré à l'identique que vous veniez pour une simple tendinite ou des lombalgies chroniques).
Vous serez avec cette liste capable de faire une analyse précise de votre problème. Plus fine que votre médecin: ce n'est pas enseigné à l'université, et rares même sont les spécialistes qui font des distinctions aussi précises. La plupart du temps, seront essayés sur vous un traitement après l'autre, en espérant tomber le plus vite possible sur le bon, et plutôt par ordre d'agressivité croissante que parce que la cause est identifiée.
Le but n'est pas de rivaliser avec le médecin mais d'en sortir. Le mal de dos ne tue (parfois) que dans 1 des 15 tableaux que nous avons décrits. Mais les autres peuvent vous accompagner pendant une bonne partie de votre vie. A vous de prendre le taureau par les cornes. Le temps est le nécessaire: vous devez en dégager suffisamment pour faire les exercices avec régularité pendant les premières semaines. Après, un entretien suffit. Il faut donc faire des compromis avec vos autres activités trépidantes. C'est le seul intérêt de votre douleur. Etre un vif aiguillon. Ne relachez pas trop vite vos efforts. Rendez-les agréables.

Cet article est susceptible d'être complété. Les techniques évoluent. N'hésitez pas à y revenir. Nous étofferons progressivement les conseils pratiques et les exercices adaptés à chacun des tableaux décrits. Nous voudrions pouvoir répondre à vos difficultés individuelles, mais c'est assimilé à une consultation à distance et pour l'instant sévèrement réprimé par l'Ordre des Médecins. Cependant... le prix de l'adhésion ne serait pas le même, car répondre aux mails prend du temps, et vous vous doutez que les praticiens qui connaissent bien la colonne n'ont pas besoin de chercher du travail! Merci de votre compréhension. Merci aussi de ne pas copier cet article ou donner votre passe à des amis. Le développement du site est proportionnel au nombre d'adhésions.
N'hésitez pas par contre à signaler quand une partie des explications vous semble obscure. Nous détaillerons ou, si cela allonge trop l'article, passerons votre demande dans la FAQ ci-après.