Accueil-Recherche - Adhésion - Nous écrire - Blog - Maladies - Traiter - Exercices - Index - Vocabulaire

Région >
Colonne vertébrale Mise à jour: 4/11

 

 

 

 

 

 


Colonne vue d'ensemble

 

 


Métamères (territoires des nerfs)

La grande histoire naturelle du rachis  Pour les adhérents:

Le mal de dos est une grande populace de problèmes individuels qu'il est difficile de comparer. Ici plus encore que dans d'autres domaines de la santé, gardez-vous de comparaisons avec les histoires des voisins, des amis - même s'ils ont eu eux aussi une Hernie Discale -. Aucun traitement ne marche de façon prédictible. Aucune évolution favorable ou défavorable ne peut être prédite avec certitude.
Nous allons essayer néanmoins de définir de grandes catégories de douleurs du rachis.
Il faut séparer les douleurs cervicales, dorsales et lombaires vue d'ensemble.

Le rachis cervical est soumis à des contraintes de poids relativement modérées mais est très mobile. Les troubles viennent de cette mobilité:
-dysfonctionnements intéressant les enveloppes articulaires très sollicitées: appelés vulgairement "blocages", "dérangements intervertébraux" dans le jargon médical.
-usure rapide des disques intervertébraux pouvant donner des signes radiologiques d'arthrose dès la trentaine.
-mais la vraie hernie discale, généralement liée aux contraintes de poids, est peu fréquente à cet étage de la colonne.

Le rachis dorsal est la partie qui ressemble le plus au mât d'un navire: peu mobile, s'il est correctement étayé, il ne cause aucun souci. Les dérangements sont plus rares mais ont moins tendance à disparaître spontanément. Les hernies discales sont très rares. L'arthrose est tardive, modeste, et peu gênante.
Mais c'est là que l'insuffisance musculaire peut être une cause principale de douleurs: dans les positions longtemps figées (bureau), la protection insuffisance du dos (le mât) par ses muscles (les haubans) peut entraîner des douleurs de posture de plus en plus permanentes sans dégâts réels sur la colonne.

Le rachis lombaire est assez mobile et soumis aux contraintes de poids les plus sévères. C'est le siège le plus fréquent de lésions définitives telles que la hernie discale, auxquelles on ne peut pas toujours s'adapter même avec la meilleure hygiène de vie possible.
Les dérangements sont également fréquents, mais de moins en moins isolés au fur et à mesure que l'on vieillit (de plus en plus associés à des lésions discales et de l'arthrose).
Enfin c'est là qu'il faut se méfier le plus des rhumatismes inflammatoires, dont les douleurs ne proviennent pas d'un surmenage local mais d'une préférence de ces maladies générales pour certaines articulations : les douleurs de la spondylarthrite ankylosante peuvent être ainsi facilement confondues avec un mal de dos banal, particulièrement chez les femmes.

Les douleurs du rachis sont particulières par leur extrême variété.
Ce n'est pas toujours la colonne elle-même qui est la plus douloureuse.
Parfois d'emblée ou plus volontiers quand le trouble vertébral a traîné, la douleur siège principalement sur le territoire du nerf qui est "agressé" au niveau de son départ vertébral: la zone de sensibilité du nerf est une portion de peau (parfois d'autres organes) appelée métamère. Le métamère a la forme d'une bande qui part horizontalement de la colonne. On parle souvent de "trajet du nerf" ressenti au bras ou à la jambe, mais il s'agit en fait de l'irradiation de la douleur à toutes les terminaisons nerveuses de cette bande. Pour comprendre le trajet descendant au bras ou à la jambe, il faut visualiser le corps avec les membres relevés à l'horizontale schéma.
La douleur du nerf (névralgie) étant la plus pénible, elle prend le pas sur la douleur de la colonne proprement dite; pour simplifier, disons que le système nerveux n'est pas capable de faire "attention" à toutes les douleurs simultanément. Vous pouvez le vérifier par exemple quand 2 douleurs aiguës surviennent l'une après l'autre: vous avez une migraine, vous vous faites écraser le pied: la douleur de migraine diminue tant que celle du pied prédomine.
Quand la névralgie disparaît, fréquemment la douleur de colonne semble réaugmenter: elle était en fait toujours là, mais masquée par l'intensité de la névralgie. Elle donne faussement l'impression que la lésion vertébrale s'est aggravée.
Les impressions fausses: c'est une cause essentielle de l'évolution chronique (plus de 6 mois) des douleurs du dos. Vous ne pouvez pas vous fier à ce qu'ils vous indiquent puisqu'ils sont eux-mêmes perturbés.
D'abord ils ne vous renseignent pas sur le véritable endroit de la lésion: dans la sciatique, la jambe souffre, alors qu'elle est intacte, et la région lombaire peut rester indolore, alors qu'elle est l'origine de la lésion. Le fait d'écouter sa douleur devient paradoxalement aggravant: vous vous mettez à boîter pour préserver ce membre malade, et ce faisant imposez des contraintes inhabituelles sur votre colonne en vous déhanchant, ce dont il n'a vraiment pas besoin. Le sujet est traité en détail au chapitre Sciatique.
Le nerf peut assurer une grande variété de sensations: s'il est irrité, il ne s'en prive pas. Ses terminaisons peuvent vous apporter moult impressions désagréables et erronées: fourmillements douloureux, hypersensibilité au contact doublée paradoxalement d'un engourdissement, gonflement qui n'est pas constaté par d'autres (si vous ne cherchez pas à les convaincre à tout prix que c'est enflé), sensation de peau en carton, etc...
La multiplicité des impressions anormales et l'intensité de la douleur ont un effet "inhibant" sur le comportement qui dépasse largement son but. Le repos est efficace sur un certain nombre de douleurs vertébrales, mais pas toutes. Il s'agit généralement des douleurs aiguës déclenchées par un traumatisme ou un surmenage inhabituel. Même alors, les douleurs peuvent inciter à un repos excessif dans sa durée, qui peut déclencher des effets pervers sur la musculature et sur la coordination des mouvements quotidiens (la proprioceptivité).

Dans les douleurs chroniques, le repos a des effets carrément délétères: une réduction permanente et générale des activités physiques affaiblit la musculature protectrice de la colonne et l'on se retrouve à souffrir pour des efforts de plus en plus minimes voire dans certaines postures qui ne sont plus tolérées.
Le point essentiel à garder en mémoire est que la douleur vertébrale n'est pas adaptée aux lésions qu'elle signale: elle est beaucoup trop intense et déborde largement de l'endroit où se situe la lésion. Elle entraîne une appréhension et des conduites inappropriées. On se contracte trop, on fait trop attention, on finit par bousiller tous les automatismes de mouvement au niveau de la colonne et des membres et là on est installé très durablement dans la douleur chronique.
Cette réaction est bien sûr très individuelle. Elle se voit particulièrement souvent chez les gens dits "nerveux". On comprend intuitivement que les gens déjà assez "toniques" par nature vont avoir plus de mal à se décontracter quand surviennent les douleurs pénibles et traînantes de la colonne.
C'est pour cela que les médecins parlent souvent du tempérament individuel dans les douleurs chroniques. Ce sujet est traité en détail au chapitre Douleur et psychisme. Mais il faut se garder de faire des douleurs chroniques un problème psychique. Il s'agit toujours de troubles vertébraux qui ont été conduits dans l'impasse par une conduite physique inappropriée, conduite sur laquelle les facteurs psychiques interviennent.

Hérédité et mal de dos
Les douleurs vertébrales ne sont pas héréditaires. Elles sont tellement courantes qu'il est habituel de voir plusieurs personnes en souffrir dans une même famille. Il existe par contre des facteurs favorisants qui peuvent être d'origine familiale : morphologie vertébrale, scoliose, résistance des disques aux traumatismes, surpoids, maladie de Scheuermann

Les causes graves de douleurs vertébrales sont rares. Il faut vous inquiéter non pas d'une douleur ancienne et connue, récidivante, mais plutôt d'une douleur inhabituelle et récente qui s'aggrave rapidement et ne cède jamais, même au repos et la nuit. Même si vous avez déjà souffert de douleurs de dos banales, il ne faut pas hésiter à signaler au médecin que ce ne sont pas les douleurs "habituelles".

Les infections de la colonne vertébrale sont rares. Elles peuvent se signaler par une fièvre même discrète, mais ce n'est pas obligatoire. Plus fréquent est une fatigue anormale, pas justifiée par la seule douleur, car l'infection est une maladie à retentissement général. La douleur est très permanente quelque soit la position, plutôt atténuée au début quand on bouge, s'accentuant au repos et la nuit. L'endroit d'où elle part est assez précis, mais il peut être difficile de la réveiller en appuyant. Si vous avez un doute sur une fièvre, n'hésitez pas à prendre votre température sur plusieurs jours et à montrer le résultat au médecin si elle dépasse souvent 37°5.
Les infections vertébrales viennent presque toujours d'une "porte d'entrée" à distance : une plaie cutanée mal désinfectée ou profonde, une dent gâtée, une sinusite, une infection pulmonaire ou urinaire… Le germe pénètre dans l'organisme à cet endroit et migre par voie sanguine jusque dans un corps vertébral ou un disque, et va former un abcès à cet endroit.
Il faut agir vite avant que d'importants dégâts apparaissent. Des prélèvements sanguins, parfois une biopsie de la vertèbre, permettent d'isoler le germe et de démarrer un traitement antibiotique adapté.

Grossesse et mal de dos
La grossesse peut faire apparaître ou disparaître des douleurs de dos. Il ne faut ni craindre d'avoir un enfant pour une histoire de dos fragile, ni en faire un traitement d'un mal de dos existant ! Les douleurs liées à la grossesse siègent essentiellement au niveau lombaire. Elles sont liées aux modifications des contraintes sur les vertèbres par le poids du bébé… et des kilos annexes. Il faut donc, en prévention des douleurs de dos, surveiller sa prise de poids, et garder dans la mesure du possible une ceinture musculaire abdominale tonique — sans aller jusqu'à une gymnastique trop intensive non plus —, particulièrement si l'on est naturellement très cambrée, car cette "hyperlordose" va s'accentuer pendant la grossesse.
Sinon des douleurs existantes peuvent s'améliorer car la grossesse s'accompagne de la sécrétion d'une hormone, la relaxine, qui prépare le corps à la sortie finale du bébé : Les ligaments et autres tissus souples se relâchent, facilitant l'écartement du bassin, mais aussi les mouvements entre vertèbres, qui "coincent" beaucoup moins. Les douleurs de mauvaise hygiène de vie, de manque d'activité physique, ont ainsi tendance à disparaître pendant cette période. Le stress également diminue — si vous êtes correctement entourée — et le ressenti des douleurs vertébrales s'atténue. Profitez de cette période faste car du boulot vous attend à la sortie ! et vous aurez intérêt à ne pas négliger la rééducation du post-partum, voire conserver ces créneaux pour enchaîner sur une activité physique de loisir, même si les tâches quotidiennes sont envahissantes.
Les douleurs trop pénibles pendant la grossesse ont un nombre limité de solutions : tous les médicaments sont interdits, à part le paracétamol, et éventuellement une infiltration corticoïde en cas de grosse crise. Mais le traitement le plus naturel est une rééducation visant à déloger les contraintes des endroits où les modifications de votre posture les a concentrées. C'est une rééducation assez spécifique, qui peut donner des résultats médiocres ou excellents selon l'expérience du kinésithérapeute dans ce domaine. N'hésitez pas à demander une adresse auprès de la sage-femme ou de l'obstétricien, qui connaissent les plus spécialisés. La physiothérapie — ultra-sons, infra-rouges, électrothérapie —, habituellement courante dans les douleurs vertébrales, est déconseillée sur une femme enceinte.
Signalons ici que certaines femmes veulent retrouver un ventre plat le plus vite possible après l'accouchement et font des abdos intensifs : cela favorise l'hyperpression abdominale, la descente des organes et les fuites urinaires. Il faut démarrer raisonnablement ces exercices, ou ne pas trop les intensifier si on les a pratiqués pendant la grossesse pour limiter les vergetures, et surtout s'attacher au départ à la rééducation du périnée : s'obliger à interrompre les mictions — uriner en plusieurs jets en les stoppant — ce qui oblige à faire travailler les muscles du périnée.

Douleurs et dégâts radiologiques
Les douleurs sont-elles liées à l'importance des lésions vues sur les radios ? Des dégâts tels qu'une arthrose, un tassement vertébral ou un pincement discal entraînent-ils des douleurs à vie, puisqu'il n'existe pas de prothèse ?
En réalité les radios ne montrent pas la source de la douleur, mais ce qui peut favoriser son apparition. Une articulation détériorée a toutes les chances d'être douloureuse si elle est anormalement mobile ou soumise à des contraintes excessives au vu de son état ; elle peut être indolore si elle ne bouge plus ou si elle est "gérée" en fonction de ce qu'elle peut supporter.
Les becs osseux d'arthrose (ostéophytes) ne sont généralement pas gênants, sauf quand ils empiètent sur le passage d'une structure sensible telle qu'un nerf. Ils sont fréquents et indolores chez le sportif, témoignant juste de l'intense activité articulaire.
Les tassements vertébraux et pincements discaux sont plus problématiques : la perte de hauteur osseuse ou discale va entraîner des modifications de fonctionnement des articulations postérieures, source de douleurs fréquentes : Elles sont constituées de 2 petites facettes incurvées et adaptées l'une à l'autre… sauf si la diminution de hauteur les fait "déraper", les met en mauvaise position ("blocage" articulaire) ou les détériore précocément (arthrose). Les enveloppes de ces articulations sont richement innervées et cause de douleurs très énervantes. Souvent, une amélioration tardive se dessine quand elles ne bougent plus beaucoup, figées par l'arthrose, mais cela peut prendre 30 ans chez une personne jeune. Il faudrait ainsi probablement prendre plus au sérieux les pincements discaux débutants et, loin de se mettre au repos, pratiquer des étirements réguliers pour favoriser la réparation discale. C'est une erreur d'avoir conseillé aux douloureux chroniques du dos de se reposer pendant 3 décennies : Au contraire, plus que les autres, ils doivent passer du temps à entretenir un bon état musculaire et proprioceptif (fluidité des mouvements). Pour les tassements vertébraux, survenant après des traumatismes ou par ostéoporose chez les femmes âgées, il existe un traitement efficace devenu assez courant, bien que non dénué de risques : la vertébroplastie, qui consiste à injecter du ciment dans le corps vertébral tassé pour le remonter. Les risques, minimes dans les mains d'un opérateur entraînés, sont justifiés par le confort vertébral futur que cette intervention apporte. Le mieux est, dans l'ostéoporose, la prévention par un traitement débuté suffisamment longtemps avant les ennuis, qui ne repose pas seulement sur les médicaments mais surtout sur la conservation d'une bonne souplesse vertébrale par une activité physique régulière.

Anomalies de courbure rachidienne : Cyphose, hyperlordose, scoliose
Certaines courbures sont normales : de profil, la colonne est cambrée au niveau cervical et lombaire, voûtée au niveau dorsal et du sacrum. Cela en fait un grand ressort : les chocs verticaux sont amortis par ces courbures et les vertèbres comme les disques se font beaucoup moins "taper dessus" que si la colonne était rectiligne. Ces courbures ont une profondeur et une étendue "moyenne", la plus favorable, en harmonie avec le reste du squelette (position et orientation des membres inférieurs en particulier). De telles courbures accentuées — hyperlordose, hypercyphose — ou diminuées ne sont pas des causes de douleurs en soi. Elles peuvent favoriser des douleurs plus faciles en cas d'hygiène de vie défavorable, en particulier en cas de mauvaise protection musculaire de la colonne : Par exemple un relâchement des muscles abdominaux (gros ventre) sur hyperlordose lombaire va accentuer celle-ci et commencer à faire souffrir l'arrière très surmené des vertèbres, au creux de la cambrure.
La scoliose est différente : C'est une courbure toujours anormale. Quand on regarde quelqu'un de dos, sa colonne doit sembler droite. Si elle dessine une courbe vers la droite ou la gauche, c'est une inflexion scoliotique. Cette inflexion n'est pas toujours pathologique en elle-même : Elle peut être une simple attitude scoliotique, compensant généralement une inégalité de longueur des membres inférieurs, avec un bassin qui n'est pas horizontal mais "penche" vers le membre le plus court, ou liée parfois à une lésion vertébrale, par exemple une hernie discale, et cette attitude est la position qui soulage, reflet et non cause de la pathologie.
La vraie scoliose est la scoliose structurale : Les vertèbres "tournent" autour de l'axe de la colonne, défaut de pousse du squelette apparaissant pendant la croissance et d'origine génétique. La différence entre une attitude scoliotique et une scoliose structurale est facile : Il suffit de faire pencher la personne en avant, sans plier les genoux : En cas de vraie scoliose, la rotation des vertèbres fait saillir les muscles et l'omoplate d'un côté ; le dos n'est pas plat.
La scoliose s'aggrave surtout quand la protection musculaire de la colonne est médiocre. Ce n'est donc pas une indication à la dispense de sport chez l'enfant, mais au contraire à une activité physique très régulière, en privilégiant les sports symétriques et en extension (natation, course, sauts) plutôt qu'asymétriques (raquettes, lancers).

Enfant et sport intensif
Il existe des enfants peu motivés pour le sport et futurs clients privilégiés des médecins, ostéopathes et rééducateurs, mais il en existe aussi qui démarrent des entraînements intensifs dès leur plus jeune âge, en vue des compétitions. L'organisme du jeune est remarquablement adaptable, mais il existe un problème spécifique à l'enfant n'ayant pas terminé sa croissance : les cartilages de conjugaison. C'est la zone plus souple et fragile où l'os poursuit sa croissance. Elle est susceptible d'être altérée par des efforts trop répétitifs sur la zone. Les pathologies courantes sont :
-la lyse isthmique, absence de soudure de l'arc osseux postérieur des vertèbres lombaires basses, à cause d'efforts répétés en hyperextension (gymnastes, patineurs) ; contrairement à la lyse isthmique chez l'adulte, qui est constituée et n'est pas toujours associée à des douleurs, celle de l'enfant est une fissuration de l'arc postérieur en train de se former et demande un traitement spécifique.
-la maladie d'Osgood Schlatter au genou, souffrance du cartilage unissant la tubérosité tibiale au tibia (garçons qui sautent, courent et shootent)
-la maladie de Scheuermann concerne les plateaux des vertèbres mais est également fortement corrélée au sport de haut niveau.
-à part : la maladie de Sever au talon et l'ostéochondrite de hanche, qui sont moins corrélées à l'activité sportive.
Ces pathologies sont réversibles mais d'évolution longue. Elles demandent une réduction franche de l'activité physique sollicitant la zone.


Région >