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Les secrets de l'ostéopathie Mise à jour 5/06

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction à l'ostéopathie
L'ostéopathie est un ensemble de techniques de traitement des articulations et des tissus dont le mode d'action et les indications restent imprécis. Schématiquement le cheminement de la médecine scientifique classique est: observations -> théorie -> mise au point d'un traitement -> vérification de son efficacité. L'ostéopathie n'emprunte pas ce cheminement, ce qui l'a longtemps fâchée avec l'Académie de Médecine; c'est plutôt: expérimentation à partir d'un cas fortuit (la technique manuelle est souvent découverte par hasard) -> mise au point d'une théorie -> pas de vérification de la théorie qui reste à l'état de croyance.
Cela n'enlève rien à l'efficacité parfois spectaculaire de la technique. Mais vous devinez les inconvénients de ne pas savoir avec certitude comment cela marche: difficulté à reproduire les résultats, à enseigner la technique, à sélectionner les patients les plus aptes à en bénéficier.
La lésion ostéopathique est sommaire: c'est une restriction de mobilité. En clair, l'articulation n'est pas aussi mobile qu'elle devrait l'être dans un secteur particulier. Cette différence s'apprécie par la comparaison au côté opposé quand c'est une articulation des membres, par rapport aux vertèbres sus et sous jacentes quand il s'agit de la colonne.
Ainsi la lésion ostéopathique est un syndrome. C'est-à-dire qu'elle peut traduire différentes anomalies articulaires, qui ne sont pas précisées. Elle traite un symptôme, pas la maladie qui en est la cause. Cette conception heurte beaucoup de médecins attachés à la démarche scientifique traditionnelle. En fait elle est bien adaptée à la multitude de petits problèmes de fonctionnement qui accablent les sédentaires, à cause des postures trop statiques et d'une réduction globable de l'activité physique.
"Petits" problèmes n'empêche pas qu'ils soient très pénibles, mais ils ne correspondent pas à de réelles lésions, plutôt des décentrages articulaires. Aucun intérêt à faire de multiples examens complémentaires comme le font souvent les médecins non formés à l'ostéopathie. Leur rentabilité est extrêmement faible. Ces problèmes n'ont rien de vital et céderaient spontanément si leur porteur s'auto-dérouillait de la bonne façon. L'ostéopathe sert de mécano à ceux qui n'ont pas le loisir ou la patience de modifier leur hygiène de vie. Nous allons essayer dans cette série d'articles de vous en apprendre un peu plus sur la façon de procéder.
Les limites de l'ostéopathie apparaissent quand la lésion sous-jacente à la restriction de mobilité, quelle qu'elle soit, n'est pas capable de guérir spontanément. Grossièrement quand les séances d'ostéopathie ne vous soulagent que transitoirement, ou quand vous avez passé la cinquantaine, il est temps d'identifier un peu mieux ces lésions. C'est l'intérêt de ne pas avoir un praticien trop isolé, enfermé dans sa médecine traditionnelle ou son ostéopathie exclusive. C'est le travail en réseau qui permet de vous faire bénéficier d'examens plus poussés au bon moment, à moins que vous ayez la chance d'avoir un médecin éclectique qui pratique l'ostéopathie et vous prescrira lui-même les examens nécessaires si une première séance est inefficace.

Quand vous ressentez une douleur articulaire ou vertébrale, avant de recourir à l'ostéopathie, il faut avoir une idée raisonnable de ce que l'on traite. On ne sait pas bien ce que recouvre la lésion ostéopathie ou restriction de mobilité, mais on sait ce qu'elle n'est pas: fracture, tumeur, inflammation, infection. Ce sont les circonstances d'apparition de la douleur et ses caractéristiques qui apportent le plus de renseignements:
-En cas de traumatisme déclenchant, pas d'inquiétude si c'était un simple faux-mouvement, par contre radios systématiques si le traumatisme a été assez violent, même si vous n'avez pas eu l'impression de vous casser quelque chose.
-Le "blocage vertébral", nom vulgaire de la lésion ostéopathique sur la colonne vertébrale, est une douleur précise ou un trajet douloureux fixe. Ce n'est pas une douleur multiple ou imprécise, sauf si vous souffrez depuis des années de blocages répétés ou non traités.
-La douleur n'est pas permanente: selon la posture que vous prenez, vous "l'esquivez" plus ou moins bien. La douleur d'un blocage non traité a tendance à s'étendre et à devenir plus permanente. Mais ce peut être autre chose qu'un blocage, impossible de faire l'impasse sur des examens plus détaillés. L'idéal est bien sûr de ne pas en arriver là en ayant bénéficié précocément d'un traitement ostéopathique.
-Les calmants sont peu spectaculaires. Les anti-inflammatoires vous soulagent peut-être un peu, mais vous avez l'impression qu'il faudrait doubler les doses pour avoir un résultat acceptable, ce que je vous déconseille de faire. Cette inefficacité de médicaments pourtant puissants peut vous paraître inquiétante. En fait elle traduit l'absence de lésion réelle, et donc de cible pour ces traitements. C'est votre système de perception de la douleur lui-même, qui ne fonctionne pas normalement.
-La douleur est très énervante, particulièrement pénible si vous avez du mal à l'esquiver. C'est comme de rester le doigt coincé dans une porte! Mais elle n'est pas angoissante. Vous n'avez pas une impression de réelle gravité.
-Il n'y a pas d'horaire douloureux. Vous pouvez être gêné nuit comme jour. Si certains moments sont régulièrement difficiles, cela proviendra de votre posture, assis, couché, penché en avant...

Suite: Technique d'auto-déblocage cervical


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