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Le mode d'action des manipulations Mise à jour juin 06

Plusieurs mécanismes sont évoqués:
-Action sur les corps vertébraux, en les mobilisant l'un par rapport à l'autre (correction de la "subluxation" des chiropraticiens).
-Action sur le disque intervertébral: variation de la pression discale, cisaillement ou réintégration de fragments herniés du noyau discal.
-Action sur les articulaires postérieures, origine du bruit de craquement ( écartement brusque de ces articulations -> phénomène de cavitation de bulles d'azote dans l'espace dégagé): désincarcération d'une frange synoviale (enveloppe articulaire), désadhérence des surfaces cartilagineuses des facettes articulaires, rupture de cicatrice fibreuse articulaire apparue après une poussée inflammatoire d'arthrose.
-Action sur les muscles paravertébraux: relachement de contracture réflexe, par un effet d'étirement direct du muscle et/ou par un phénomène réflexe qui interrompt le court-circuit douleur<->contracture.
-Action sur la douleur: il y aurait un effet antalgique propre de la manipulation, indépendant de toute action mécanique vertébrale, par stimulation de nerfs inhibiteurs de la douleur.
-Effet placebo : la perception d'une "remise en place", d'un craquement brusque et le contact du thérapeute peuvent avoir des effets très suggestifs sur la personne manipulée.

En fait ces mécanismes se succèdent et se mélangent:
-L'élément déclencheur initial peut être bénin et réversible (incarcération d'une frange synoviale ou subluxation osseuse lors d'un faux-mouvement ou d'une mauvaise posture prolongée), ou être plus lésionnel (fragment de noyau discal qui rompt et franchit quelques fibres de l'anneau discal externe, entorse vraie avec instabilité articulaire séquellaire).
-La douleur est vive, à cause de la richesse de l'innervation vertébrale. Une contracture réflexe se forme rapidement et maintient le dysfonctionnement en l'état.
-Les lésions ne justifiant pas l'apparition d'une inflammation importante (c'est le processus réparateur des tissus), les choses n'évoluent guère.
-La douleur anormalement forte et fréquente voire permanente, perturbe les mécanismes de régulation du système nerveux. Alors que les lésions n'empirent pas, cette douleur augmente et s'étend, par activation des anastomoses avec les neurones voisins. Le point douloureux du début se transforme en douleur régionale, qui progresse volontiers le long de la colonne ou d'un membre.
-L'immobilisation prolongée de l'étage vertébral entraîne des adhérences cartilagineuses ou des rétractions des enveloppes articulaires. La libération par le traitement manuel peut être insuffisante à ce stade. D'un dysfonctionnement on est arrivé à une situation lésionnelle: l'articulation peut être trop ou insuffisamment mobile, et créer les conditions d'apparition d'une arthrose.

Tandis que bataillent les partisans des différentes techniques, prioritairement articulaires, musculaires ou neurologiques,
le bon choix est fonction du type de lésion et de son stade, les associations de techniques sont souvent judicieuses, et la rééducation complémentaire est négligée par beaucoup, trop confiants dans leur art.
"Toutes les techniques marchent", mais aucune à chaque fois...


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