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Les pages spéciales adhérents
La plupart des rencontres entre couples sont dirigées par les glandes. Certains n'auraient jamais pu devenir amis ou même s'intéresser à ce que raconte l'autre sans s'être vus. A l'opposé, sur un forum ou un chat internet, c'est la personnalité gommée de tout caractère physique qui devient attractive. Est-ce le meilleur endroit pour donner des rancards en vue d'une liaison durable?
Pas si simple. L'attirance physique pousse chacun à gommer ses défauts et à procurer du plaisir à l'autre. Séduction. Tandis que négliger le physique produit des couples "bonnet de nuit".
Corollaire: Une dose d'hormone et une dose de chat sont
complémentaires.
Si votre cerveau est situé entre les jambes, précisez un peu
par correspondance le profil qui vous sortira des liaisons sans lendemain.
Si vous êtes un expert de la missive enflammée, mais totalement
sans moyens en compagnie, il est temps de vous obliger à fréquenter
des clubs de rencontre.
Pour traiter le problème sur le fond, choisissez l'écrit plutôt que l'oral.
-Ca laisse des traces, en cas de dénégations ultérieures.
Il faut des preuves dans tout procès.
-Vous jugerez plus facilement si votre discours se tient, autrement qu'en
haussant le ton !
-Vous laissez de côté la confrontation des attitudes, des
regards, des gestes agressifs, tous ces à-côtés bien
connus des spécialistes de la communication, bien utiles quand
on sait s'en servir, mais qui brouillent le discours dans le cas contraire.
-Vous vous donnez le temps de réfléchir, de peser soigneusement
chaque argument, d'en laisser, d'en choisir d'autres.
-Vous n'habitez pas la même bulle que l'autre. Allez-vous toujours
montrer à l'autre le même "reportage TV" sur votre
univers intérieur, tellement bariolé d'émotions
qu'il ne sait plus quelle est votre morale, vos projets, votre fil conducteur?
Vous non plus d'ailleurs.
-Ne vous laissez pas emporter par les évènements. Faites
un "bilan patrimonial" du couple: le positif, le négatif.
Les solutions peuvent augmenter le premier, diminuer le second. Des univers
de possibilités. Si vous prenez le temps d'y réfléchir.
-Le bilan est pour 2: Vous charmerez rarement l'autre en trouvant ses
solutions à sa place ;-)))
C'est de bonne politique de présenter le programme de réformes
pour soi-même avant d'annoncer les mesures de rigueur pour l'autre.
Laissez le s'y engager de lui-même. Seuls les martyrs volontaires
arrivent souriant à l'échafaud.
Vous n'êtes pas un as de l'écriture.
Lisez.
Empruntez.
Brouillonnez.
Corrigez.
Cent fois les scénarios sont modifiés. Celui de votre vie
ne vaut-il pas quelques rides sur le front?
Couple en difficulté. Vous souhaitez conseiller
votre ami.
Voici différentes formulations de votre accroche, en partant de
la moins efficace:
"Tu n'es pas capable de rendre ta femme heureuse"
"Ta femme est malheureuse"
Vous n'êtes pas conseiller mais juge. Peu de chances que l'intéressé vous
ait donné cette autorité. Vous arrivez sur un butoir.
"Es-tu capable de rendre ta femme heureuse?"
Plus ouvert. Mais contient encore un jugement: Vous pensez qu'elle n'est
pas heureuse.
"Je suis sûr que tu peux rendre ta femme
heureuse"
Renforcement positif. Vous assurez un contact agréable. Mais l'issue
heureuse repose sur votre conviction, pas celle de votre ami.
"Est-ce que ta femme est heureuse?"
Le plus neutre. Cette banalité cache l'obligation pour l'autre
d'émettre son propre jugement.
Votre simple présence rend difficile les faux-fuyants que l'on
s'administre d'ordinaire. Vous déclenchez une véritable
réflexion chez votre ami.
Dans la même veine:
"Qu'est-ce que tu lui reproches?"
'Qu'est-ce qu'elle te reproche?"
Bien des querelles naissent en terreau stérile. Mais le temps
y fait pousser de grands arbres. Toujours parce qu'on est 2 à l'alimenter.
C'est en constatant la pauvreté du terreau que l'on réalise à quel
point l'arbre-querelle fait illusion de bonne santé.
Quand vous avez reçu l'aveu " Non, elle n'est pas heureuse",
des portes s'ouvrent.
La prochaine fois:
"Ta femme est-elle plus heureuse?"
oblige l'autre à juger ses efforts pour améliorer la situation
qu'il a lui-même définie comme inacceptable.
Fréquemment envisagée quand les difficultés
atteignent un seuil élevé, mais qu'on hésite devant
la rupture définitive.
"Le temps permet du recul"
"Il faut une solution immédiate"
Pourquoi pas.
Mais posez-vous quelques questions:
-Qu'allez-vous faire, activement, pour changer une situation qui semble
actuellement sans issue?
Chacun devrait répondre à cette question devant l'autre.
De préférence par écrit. Engagement plus solide.
Ce peut être l'amorce d'une solution, sans même franchir
le pas de la séparation.
-La séparation doit-elle survenir au pire moment de votre vie à 2?
Beaucoup répondent hâtivement oui.
Mais si vous la pensez temporaire, vos souvenirs les plus frais de votre
vie de couple seront les plus graves difficultés qu'elle a traversées.
N'est-ce pas meilleure politique que redevenir le conjoint parfait pour
l'autre, avec suffisamment d'humour pour ne pas être taxé de
manipulation, pour que chacun puisse penser à ce qu'il perd dans
la séparation, et pas seulement ce qu'il gagne?
-Evoquer une séparation temporaire est un aveu d'impuissance,
pas une décison sur l'avenir du couple.
Il y a encore de la colle entre vous. Mais aucune solution n'a fonctionné,
généralement parce qu'on est trop seul à s'investir
et qu'on n'a pas assez changé son angle d'approche.
Plutôt que rompre un peu plus les liens, il est peut-être
temps de vous faire conseiller sur les solutions que vous avez refusé d'envisager,
en connaissant les motivations profondes: blocages sexuels, rappel de
frustrations adolescentes, idées reçues sur la position
de l'homme et de la femme ("barbisation" et "kenification"),
réaliser que certains sont pénibles parce qu'ils testent
par votre patience l'affection que vous avez pour eux...
Bien sûr le succès n'est jamais garanti.
Il faut être 2 à aller bien.
Un couple équilibré n'est pas un handicapé accompagné de
sa béquille.
Les plus difficiles à faire bouger sont les hommes sortis frustrés
de l'adolescence et ne bridant guère les désirs de cet âge.
Mais il y a toujours un levier.
Abandonnez en tout cas les attaques au bélier.
Il y a toutes les chances que les murailles adverses s'élèvent
encore plus haut !
Vous songez au divorce: Les enfants.
Engueulades dans votre couple? Guerre larvée? Faut-il
tenter la conciliation à tout prix ou séparer les chemins?
L'un des éléments centraux de décision est la présence
des enfants.
Mais ils ont servi d'argument-massue aux 2 camps:
Pour les partisans du couple envers et contre tout: On doit subir les
conséquences néfastes de ses choix par égard pour
ses enfants.
Pour les partisans de la séparation: Des parents qui se déchirent
perturbent davantage le psychisme des enfants que des parents séparés.
Aucun n'a raison.
Gardons-nous de banaliser les conséquences d'une séparation
sur les enfants. Les jeunes ont besoin d'une enceinte sécurisée
pour se construire et se tester. Le divorce y ouvre d'enormes brèches.
Vous pensez qu'il met fin à une longue période traumatisante?
Il ne l'efface pas. Il crée son propre traumatisme. Tout est à reconstruire.
Pourquoi ne pas déjà reconstruire sur les ruines de son
couple?
Bien souvent lors d'un divorce il n'y a plus de bâtisseur, il n'y
a que 2 observateurs blasés et murés dans leur casemate,
contemplant les ruines fumantes du champ de bataille. Aucun n'a jamais
pris un avion pour le regarder d'en haut, voir à quel point il
est petit et stérile. Prisonniers de nos engagements. Comme un
fantassin, sous contrat avec la patrie, serait fusillé s'il n'obéit
plus aux ordres.
Combattez, mais pour la liberté de l'autre comme de la vôtre,
pas pour cette vieille pièce de théâtre fatiguée
que vous jouez tous les soirs.
Vos armes sont l'humour, les idées. Piquez là où ça
fait mal et assaisonnez aussitôt de gentillesse. Ce sont ces contrastes
qui déstabiliseront les armures les plus épaisses, que
n'ont jamais entamées la passivité et les airs blasés.
N'attaquez jamais de front le machisme masculin! Cherchez les failles,
suivez les jusqu'aux conséquences défavorables, de préférence
où vous n'êtes pas vous-même impliquée.
En ce qui vous concerne, utilisez plutôt l'identification. Choisissez
le film, qui appuie pour vous sur les points sensibles, et obligera l'autre à des
rapprochements. N'en profitez pas pour tenter de prendre le dessus, la
ficelle est grosse. Abondez dans son sens s'il traîne le film dans
la boue. La graine plantée a d'autant plus de chances de germer.
Mais n'abandonnez pas facilement parce qu'on vous
dit que vos enfants vivront mieux le conflit terminé. C'est faux: sujet tabou, controversé...
en pratique les consultations de psy reçoivent bien plus d'enfants
de divorcés que de couples stables.
Vous n'êtes pas obligé d'armer vos enfants dans ce conflit.
De lancer des bombes sous leur nez.
Et puis parfois, quand l'autre est là... n'avez-vous pas seulement
un enfant de plus à gérer?
Un texte difficile et spécieux, mais indispensable à lire pour aborder
les problèmes de couple.
Ne le lisez pas en premier si vous n'avez pas déjà quelques notions de
psychologie.
Je me lance...
