Accueil-Recherche - Nous écrire - Blog - Maladies - Traiter - Exercices - Index alphabétique - Vocabulaire - Adhésion - Index des pages adhérents -
Traitement >
Appareillages Mise à jour 3/01

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lombostat est aussi appelé corset ou ceinture lombaire.
Dans la terminologie médicale, "ceinture lombaire" désigne les lombostats les plus légers, modèles standards disponibles dans les pharmacies; ce sont des ceintures larges en tissu renforcées de baleines (ou de plaques de mousse dure ou de boudins gonflables) uniquement au niveau du dos. L'immobilisation est relative et n'est possible que si la ceinture est fermement serrée. C'est difficile de la maintenir ainsi longtemps et leur champ d'utilisation est le surmenage occasionnel de la colonne (bricolage, sport). Elles servent plutôt de rappel à l'ordre et leur intérêt dans le traitement des douleurs vertébrales n'est pas vraiment démontré. Certaines personnes, notamment celles qui ont des troubles digestifs, ne les supportent pas.
Les vrais lombostats sont beaucoup plus rigides. Il en existe toute une gamme en fonction du matériau, de la hauteur, du degré de rigidité, des aérations, des aménagements pour les problèmes abdominaux. Ils sont faits sur mesure. Un spécialiste (orthésiste, pharmacien qualifié) prend vos dimensions et confectionne lui-même ou fait faire l'appareil. Cette procédure plus lourde explique le coût plus élevé: environ 300€ (2000Frs) contre 75€ (500Frs) pour une ceinture simple. Le remboursement sécurité sociale est cependant presqu'intégral, comme pour la plupart des grands appareillages.
Une fois le lombostat confectionné, et éventuellement adapté au 1er essayage par l'orthésiste, les ennuis commencent: il faut s'habituer à le poser au bon endroit tous les matins, bien centré, ni trop haut ni trop bas, et surtout le serrer suffisamment: si l'on flotte un peu dedans, les rebords irritent la peau et l'efficacité sur le maintien est diminuée. Si vous devez endurer ce type d'engin pendant un mois ou plus, faîtes-le correctement pour que le résultat soit à la hauteur de votre peine. Vous avez quand même la possibilité de faire quelques "récréations", le desserrer par intermittence, surtout au début pour vous habituer progressivement, et pendant et après le repas pour les intestins fragiles.
Un lombostat bien conçu doit cependant être confortable d'emblée vis à vis de votre douleur vertébrale habituelle. Lors de la prise des mesures, vous êtes en position dite "intermédiaire", ni trop cambrée ni trop voûtée du bas du dos, en étant attentif surtout à éviter l'excès de cambrure. Si la position intermédiaire vous est pénible, il faut chercher par des mouvements de bascule du bassin, voire par une légère bascule latérale, quelle est la meilleure pour vous. Ce que vous ressentez est le principal facteur à prendre en compte, quel que soit l'aspect un peu "tordu" que vous pouvez avoir quand vous vous sentez bien.
Car un lombostat peut empirer vos douleurs, si la posture dans laquelle il vous fixe est trop éloignée de celle qui vous est "antalgique". Dans ce cas on peut remodeler le lombostat: revoyez l'orthésiste si vous n'êtes pas très bricoleur ou si le lombostat est en plastique moulé. S'il est équipé de baleines, vous pouvez essayer de les tordre pour en changer légèrement la forme. Procédez par petites touches jusqu'à satisfaction. C'est possible également avec les ceintures standards vendues en pharmacie.

Le lombostat atrophie-t-il la musculature vertébrale?
Cette mise en garde est fréquemment entendue, relayée aussi bien par vos amis et voisins que par les professionnels de santé. Comme pour toute affirmation prêtant à polémique, il y a du vrai et du faux. Le lombostat n'est jamais indispensable dans le traitement de douleurs vertébrales, mais il peut dénouer une évolution traînante ou représenter un moindre mal. Il a effectivement un effet pervers sur la musculature de la ceinture abdominale, qui n'a plus grand chose à faire sous cet engin. Mais les gens que la douleur inhibe dans les activités physiques les plus simples depuis plusieurs semaines ou mois ont déjà "pris une claque" sur le plan musculaire. Si le lombostat s'inscrit dans un traitement global, visant à terme un reconditionnement à l'effort, l'effet calmant du lombostat permettra de bien meilleures performances ultérieurement en rééducation active.
Même si le lombostat finit par entraîner une dépendance, ce peut être un moindre mal chez des gens âgés qui n'ont plus la motivation pour un programme de remusculation et qui ne sont plus opérables.

Semelles orthopédiques
Les indications des semelles sont nombreuses: douleurs d'appui bien sûr, mais aussi tendinites, conflits du pied avec la chaussure, maladies de croissance. Elles peuvent améliorer des problèmes de genou par défaut d'axe de la jambe. Quelques indications existent pour les douleurs lombaires, moins codifiées: correction d'une grosse inégalité de longueur des jambes, modification de la cambrure lombaire (talon plus ou moins haut).
Les matériaux utilisés sont divers: le plus classique est le liège recouvert d'une croûte de cuir, les plus en vogue sont les thermoformables, qui gardent mieux leur forme et ont une meilleure durée de vie mais ne sont pas forcément perçus comme aussi confortables.
Les semelles sur mesure sont réalisées par un podologue spécialisé. Elles sont normalement motivées par une prescription médicale, ce qui donne lieu à un remboursement partiel, 30€ sur une facture de 100€ environ. Si elles s'usent ou que vous en avez marre de les promener dans vos différentes paires de chaussures, sachez que la Sécu accepte d'en rembourser une paire par an. Mais rien ne vous empêche d'en faire plus à vos frais.
La confection d'une semelle commence par un examen détaillé, le podologue compensant souvent une carence de formation du médecin en ce domaine. Votre empreinte plantaire est analysée au podoscope, l'axe de vos genoux et chevilles apprécié, l'usure de vos chaussures étudiée. L'empreinte permet de réaliser la semelle de contact, voire d'emblée la semelle galbée s'il s'agit d'un thermoformable. Sinon des épaisseurs correctrices ou compensatrices sont collées aux endroits voulus. Il est éventuellement possible de les ajuster après une ou deux semaines d'utilisation: modification de hauteur de la voûte plantaire, évidement plus large en regard d'une épine calcanéenne...
Il existe également des semelles standards, surtout intéressantes pour les matériaux très souples qu'elles emploient (silicone). Elles peuvent être préférées dans les douleurs d'appui traînantes, liées au surpoids.


Colliers et minerve
Différents modèles de colliers cervicaux:
- Le collier en mousse simple: certains modèles sont trop minces ou pas assez hauts et n'auront qu'un effet décoratif (discutable!). Leur seul intérêt est la prévention, par exemple en le portant la nuit, ou lors d'un long voyage en voiture ou en avion, si vous avez tendance à souffrir facilement du cou. Les modèles épais sont conseillés si vous êtes en pleine crise douloureuse.
- Le collier en mousse renforcé: sur la base en mousse, vous pouvez fixer (par velcro) une bande plastique qui rigidifie davantage le collier. C'est un collier plus polyvalent que nous prescrivons volontiers.
- Le collier rigide simple: tour de cou en plastique plus rigide, bloquant mal les petits mouvements de la tête, à éviter chez les nerveux.
- La vraie minerve avec appui mentonnier et sternal. Seul modèle permettant une immobilisation stricte, effet calmant très bon dans les crises aiguës, mais il faut éviter de le garder trop longtemps (quelques jours à une semaine maxi en général) car il a rapidement des effets pervers sur la musculature et le fonctionnement cervical. Cela dépend bien sûr des raisons de le porter. Mais nous parlons ici des indications rhumatologiques, pas des traumatismes graves (fractures) vus par le chirurgien orthopédiste, et où sont utilisées des minerves encore plus sévères, englobant tout le haut du thorax.
Le collier souple est souvent utile en relai d'un rigide. En fait une personne souffrant fréquemment du cou devrait presque avoir sa "garde-robe" de colliers, à utiliser en fonction de l'intensité des douleurs. Mais retenez ces mises en garde:
- Le collier n'est pas un traitement de fond des douleurs cervicales. Utilisez-le avec parcimonie. Voir cervicalgies. Pour les adhérents: Comment utiliser un collier dans un blocage cervical?
- Une dépendance peut s'installer vis à vis de ces appareillages, voire dans certains cas une relation particulière survient entre la personne souffrante et son collier, qui devient un moyen "d'afficher" ses difficultés: "Regardez, j'ai mal au cou, je voudrais que l'on s'occupe de moi". Nous ne jetons pas la pierre à ces personnes, car les douleurs cervicales sont de traitement difficile et souvent mal prises en charge par les médecins. Mais les colliers peuvent dans ce cadre entretenir voire aggraver des problèmes, car détournant la personne des vraies solutions et donnant une fausse impression de se traiter.
- Accessoirement, la sécu peut faire des difficultés à rembourser plus d'un collier cervical au cours d'une même année. Le médecin peut motiver de façon détaillée sa prescription pour aplanir ces difficultés.


Autres orthèses
Les orthèses sont des appareillages destinés à immobiliser, soutenir ou corriger le mouvement d'une articulation. Elles sont réalisées le plus souvent en matériau thermoformable, un plastique qui se modèle facilement à chaud et devient rigide en refroidissant. On distingue les orthèses de repos et les orthèses de fonction.
Les orthèses de repos visent à immobiliser l'articulation dans une position favorable. Elles ont un effet calmant, et empêchent un blocage progressif en mauvaise position. Elles sont surtout portées la nuit, car elles peuvent gêner beaucoup les activités quotidiennes. On les utilise en traitement ou en prévention dans les rhumatismes inflammatoires déformants (polyarthrites), certaines arthroses (base du pouce), les séquelles de paralysie provoquant une déviation articulaire.
Les orthèses de fonction visent à limiter ou à guider le mouvement de l'articulation. Elles sont plus petites et plus souples que les orthèses de repos. Elles se portent dans la journée. On les utilise en complément des orthèses de repos pour des déformations déjà installées, plus rarement en prévention si une activité physique répétitive a de fortes chances de déclencher une déformation.


Compresses thermiques
Une compresse thermique est la version moderne de la bouillotte, capable d'appliquer du chaud ou du froid selon les modèles. Les "packs de froid", "cryo-packs", "thermocompresses" sont des synonymes. 2 principes de fonctionnement:
1) Les réservoirs thermiques: matériau gardant longtemps sa température, froide ou chaude; vous les placez donc avant utilisation au congélateur ou dans l'eau bouillante (ou au micro-ondes) et vous appliquez.
2) Les réactions chimiques: matériau chauffant par réaction chimique, qui s'inverse ensuite avant réutilisation. Seul avantage: la température est plus stable plus longtemps.
Ces produits ne sont pas remboursés par la sécu, un peu chers (10 à 30€ selon les modèles) car distribués en magasins spécialisés (aux US et au Canada on les trouve en supermarché pour 5€). C'est néanmoins abordable et très utile pour toutes les douleurs et bobos du quotidiens: application immédiate de froid sur une entorse ou une rage de dents, de chaud sur des courbatures ou une colonne surmenée... Nous vous conseillons de vous offrir 2 de ces compresses, l'une que vous garderez au frigo plutôt qu'au congélateur (trop froid), l'autre dans la pharmacie prête à être chauffée. Les meilleurs modèles sont les plus simples: choisissez une compresse large et souple (facile à modeler sur la zone à traiter), capable de fonctionner en chaud ou en froid.
Coussin thermique COLDHOTAchetez une thermocompresse Compresse sensaflex Trisection


Strapping
Le strapping est très utile en traumatologie articulaire, tendineuse ou musculaire. Le principe est de compenser la structure défaillante par un renforcement externe, et/ou de limiter les amplitudes de mouvement. Cela évite de mettre complètement l'articulation ou les muscles au repos. L'immobilisation a en effet l'inconvénient de déconditionner ces structures de l'effort, et impose des efforts inhabituels à d'autres endroits: en béquillant avec un plâtre on peut se déclencher une tendinite à l'épaule ou des douleurs vertébrales.
Nous ne détaillerons pas ici toutes les variétés de strapping, mais nous donnons quelques précisions sur la façon de les réaliser au cas où vous seriez un jour obligé de le faire seul.
Principe préalable avant toute immobilisation relative: être sûr que l'on ne souffre pas d'une fracture. L'os demande un blocage strict sinon il ne consolide pas. Une fracture est facile à suspecter si l'appui sur la zone traumatisée déclenche aussitôt des douleurs vives. C'est plus difficile quand il s'agit d'un simple arrachement osseux ou d'une fracture "engrenée", c'est-à-dire avec les extrémités osseuses encastrées l'une dans l'autre, ce qui rend la fracture plus stable. Toute douleur ne s'améliorant pas au bout d'une semaine est suspecte de fracture.
Dans les entorses, déchirures musculaires et tendinites, le strapping doit limiter le mouvement et généralement doubler le trajet des structures traumatisées. Repérez bien le mouvement le plus sensible et réfléchissez au meilleur moyen de le bloquer. Autour d'une articulation, une bande "cohésive" (adhésive sur elle-même par effet velcro mais non adhésive à la peau) est préférable. Pour doubler un trajet musculaire ou tendineux, vous aurez besoin de bandes d'accrochage, adhésives à la peau. Essayez de reproduire le trajet des structures naturelles. Le classique bandage en "8" de l'entorse de cheville reproduit ainsi la direction des ligaments de cette articulation. N'ayez pas peur des surépaisseurs pour que l'immobilisation ne soie pas qu'un voeu pieux. Veillez toujours à ne pas faire le tour d'un membre pour ne pas couper la circulation, ou à n'y mettre aucune tension si vous y êtes obligé. Avec de l'habitude et une bande adhésive, on peut mettre une légère tension seulement sur une partie du tour que l'on fait avec la bande.


Chaussure féminine
Dans les 2 sexes, la chaussure n'est pas faite sur mesure pour le pied, et ne respecte même pas son anatomie: l'avant du pied est sensé s'étaler en éventail pour un appui plus large et plus stable. Mais les surfaces planes que nous foulons quotidiennement ne réclament plus un tel appui. La chaussure semble vouloir hâter notre évolution naturelle en ramassant ainsi nos orteils en pointe. Le phénomène est particulièrement accentué chez les dames par les canons de l'élégance. La chaussure doit être fine et étroite. Une pointure un peu grande déclenche des complexes pires qu'une taille corporelle petite. La mode récente pour les gros godillots n'a pas débordé le cercle des plus jeunes. Des générations entières de femmes vont encore venir consulter rhumatologue, podologue ou chirurgien pour des pieds douloureux à la cinquantaine.
C'est l'âge de survenue habituel des problèmes. Il peut varier en fonction de la morphologie du pied et des habitudes de chaussage. La plupart des femmes affirment à cet âge éviter les chaussures agressives, étroites ou pourvues de hauts talons. Mais depuis combien de temps? La déformation d'un pied se fait progressivement au fil des années. Quand les premières douleurs surviennent, la détérioration des attaches articulaires est déjà bien avancée et rien de simple ne peut la supprimer. Un orteil qui dévie ou qui se rétracte en griffe, ce sont des ligaments distendus depuis des années, des aponévroses plantaires (épaisses membranes formant des plaques qui séparent et stabilisent les différentes couches de tissus) fissurées ou rompues. La chirurgie peut bien sûr réparer les plus gros dégâts, mais il ne faut pas ouvrir un vaste chantier! Et il n'existe pas de chirurgie sans risque. Celle des orteils peut être très pénible.
Il existe heureusement des solutions plus simples, mais elles demandent des compromis dans le chaussage et dans l'esthétique. Des progrès ont été faits sur ce dernier plan. Il existe maintenant des chaussures sur mesure assez jolies... mais à des tarifs disuasifs. Le plus souvent il suffira de prendre des modèles standards plus larges, d'une pointure au-dessus pour faciliter le logement d'une semelle sur mesure, et dont la forme correspond à celle de votre pied.
On distingue en effet 3 variétés d'avant-pied:
-le pied grec: le 2è orteil est le plus long. Ce pied correspond le mieux à la chaussure standard, dont la pointe est en face du 2è orteil.
-le pied romain: 1er et 2ème orteil sont de longueur identique. Préférez les chaussures à bout carré pour éviter la déviation du gros orteil.
-le pied égyptien: le gros orteil est le plus long. Ce pied est quasiment condamné à l'hallux valgus, cette classique angulation de la base du gros orteil. Aucune chaussure standard ne respecte en effet cette morphologie. Vous avez généralement intérêt à prendre une pointure ou deux au-dessus, à choisir un modèle plutôt étroit, et à bourrer de coton le fond en regard de vos derniers orteils.


Traitement >

Articles complémentaires réservés aux adhérents :

Articles ciblés médecin :

Vous avez déjà un code d'accès ?
Entrez-le ci-dessous :

Monelib
Accès payant
Vous devez avoir un code d'accès pour accèder à cette zone.
Saisissez ci-dessous votre code d'accès.
Entrez votre code d'accès :

Vous n'avez pas de code d'accès ?
Obtenez-en un (25€ pour 6 mois) :