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Trucs et astuces de médecine générale Mise à jour 8/11

Avertissement : Les « trucs » présentés sur cette page ne reposent pas toujours sur des données scientifiques vérifiées. Ce sont des astuces couramment utilisées par l'auteur pour lui-même et sa propre famille, relevant du bon sens et ne contrevenant pas aux données actuelles de la science.

Angine:
Beaucoup de maux de gorges sont d'origine virale. Ce sont des infections diffuses, que vous reconnaîtrez par: fièvre élevée, migraine, nez qui coule, yeux irrités, bref: une congestion étendue de toute la région.
L'angine bactérienne, la seule qui nécessite des antibiotiques, commence par un mal de gorge isolé: vous sentez vos amygdales quand vous avalez. Celles-ci sont le premier rempart contre l'infection.
A ce stade précoce, il est parfaitement possible d'utiliser très brièvement les antibiotiques: Utilisez un antibiotique dissous dans un fond d'eau (la plupart des comprimés sont solubles, sauf les gelules et les comprimés pelliculés = durs comme des smarties), par exemple de l'Oracéfal ou de l'Augmentin.
Pincez-vous le nez, car le goût de certains est parfaitement atroce.
Buvez le mélange sans l'avaler, et allongez-vous immédiatement sur le dos. Laissez le produit baigner le fond de votre gorge le plus longtemps possible. Essayez de tenir au moins une minute.
Si vous faites ce traitement très tôt, vous pouvez même recracher l'antibiotique: le simple contact avec les amygdales suffit à les désinfecter. Vous évitez ainsi les troubles digestifs fréquents avec ces tueurs, efficaces même sur les germes sympathiques de notre intestin.

Bébé : pourquoi pleure-t-il ?
Est-il souffrant, s’est-il blessé, fait-il juste un « caprice » ? Les parents sont souvent désorientés devant les pleurs de l’enfant quand ils n’ont pas une explication simple, et ceux qui les ignorent devraient peut-être se poser davantage de questions : combien d’enfants font-ils une paracentèse spontanée parce que personne ne se soucie de savoir si leurs cris proviennent d’une otite ?
Un guide simple :
-un bébé qui pleure les yeux fermés, serrés, souffre d’un problème intérieur : la vue ne lui sert à rien ; la fréquence de ses cris et la difficulté à le calmer reflète l’urgence du problème ; certains ont le bon réflexe de tripoter l’endroit pénible, l’oreille en particulier ; pour les autres il faut examiner les tympans, la bouche, l’abdomen.
-un bébé qui pleure les yeux entrouverts est en colère ; la stratégie tentée pour obtenir l’objet de son désir (une tétée, un jouet…) n’est pas un succès ; il revient à la plus simpliste : le cri ; mais il ne se coupe pas du monde : il veut en apercevoir le résultat.
-un bébé qui pleure les yeux écarquillés a peur ; il a été agressé par une cause extérieure ; la vue est essentielle pour prévenir du retour de l’agression. Vérifiez l’entourage : objets dangereux, autres enfants présents, animaux, etc…

Bébé : pourquoi le câliner, le masser  ?
Avant tout parce que c'est instinctif et que l'instinct a toujours une nécessité  ; il est heureusement soutenu par le fait que sa satisfaction nous apporte du plaisir  : pas besoin de se forcer  !
Plus scientifiquement, bébé a besoin d'un grand nombre de stimulations pour se développer, pour faire le tri dans les innombrables possibilités que lui offre son cerveau à la naissance, qu'elles soient adéquates ou crétines (d'où l'adage  : "Nous naissons tous fous , très peu le restent"). Les stimulations sensorielles sont les plus importantes car elles créent un lien efficace avec l'extérieur. La vue est bien sûr l'un des organes essentiels, mais peu discriminant à la naissance  : trop de formes et de couleurs  ; difficile d'y comprendre quelque chose  ; la vue "parle en chinois" au bébé. Le toucher, dont l'importance diminuera par la suite, est un sens très important à ce stade, plus simple à analyser. Il est le premier à se développer pendant la vie foetale, entre la 8ème et la 14ème semaine après la conception. L'enfant est particulièrement réceptif à la stimulation par ce moyen à la naissance.

Epines, aiguilles, dards:
Pour ramollir la peau et aller chercher facilement les épines enfoncées, appliquez du Microlax (indétrônable contre la constipation) sur la peau.

Maigrir et arrêter de fumer  :
Vous n’arrivez pas à maigrir ou à arrêter de fumer, par manque de conviction ? Le cancer, le diabète, l’infarctus ne vous font pas peur ?
Prenez une paille fine en bouche et tentez de respirer uniquement à travers elle, nez bouché, pendant 5mn. Vous éprouverez alors la sensation accompagnant de façon définitive et permanente la plus fréquente des complications de ces 2 mauvaises habitudes, surpoids et tabagisme : l’insuffisance respiratoire. La vie continuera… avec un lourd appareillage de pression positive à installer toutes les nuits, et les sorties accompagné de sa bouteille d’oxygène…

Méduse (contact avec):
La corolle transparente est moins inquiétante qu'un aileron mais peut tout autant décourager d'aller se baigner: la punition peut être sévère, surtout avec les méduses bleues dites "électriques".
L'ennui est que sur la plage, vous n'êtes pas équipé pour atténuer rapidement les effets du contact urticariant et les cloques ont largement le temps de s'installer, rendant plus tard les traitements locaux plus délicats voire risqués.
Ayez avec vous une pommade corticoïde forte, par exemple Dermoval (petit tube peu encombrant).
Lavez la zone irritée avec de l'eau douce, séchez, appliquez généreusement et largement la crème. Pas de problème si c'est un enfant.
En rentrant à la maison, si la zone irrite encore fortement, prenez 2 comprimés de Solupred (adulte) ou 1 seulement (enfant), cortisone orale, particulièrement recommandé si la victime est facilement allergique.
Ne mettez pas la pommade sur des plaies ou des cloques éclatées. Prenez un avis médical.

Orgelet:
L'orgelet est l'infection d'une glande à la base d'un cil: la sécrétion de cette glande s'assèche lors de conditions locales défavorables (soleil, blépharite = inflammation de la paupière, vent fort et prolongé dans l'oeil), l'orifice de la glande se bouche et provoque une stase puis une infection de la glande à partir des germes de la peau.
C'est un petit furoncle, avec l'inconvénient que la peau de la paupière est très lâche, et que l'abcès va pouvoir s'étendre tranquillement sous la surface de cette paupière, sans que la pression des tissus n'incite à l'abcédation vers la bonne sortie: l'orifice de la glande à la base du cil.
Si vous avez de la chance, vous pouvez voir apparaître un petit point blanc, mais souvent, il se forme une vilaine boule sensible qui gâche votre mine séduisante.
L'orgelet doit être traité très tôt, dès la première irritation et avant la formation de la boule.
Si c'est votre 1ère irritation de la paupière, voyez impérativement un ophtalmo: les produits pour l'orgelet, à base de cortisone, sont formellement contre-indiqués en cas d'infection virale de l'oeil !
Si vous avez déjà fait des orgelets et reconnaissez les mêmes symptômes de début, précipitez-vous sur votre tube de pommade ophalmique, associant un corticoïde et un antiseptique (Ster-Dex...). Les collyres n'ont pas une action assez prolongée. Massez longuement le bord libre de la paupière, la base du cil et la paupière autour de la zone sensible. Essayez de ne pas en mettre trop dans l'oeil lui-même: la pommade est épaisse et gêne la vision.
1 application par jour suffit. Refaites-la 1 ou 2 jours supplémentaires, tant que la zone reste sensible. Ne prolongez pas plus que nécessaire. Vous avez réduit l'inflammation et surtout par le massage avec le gras, vous avez libéré l'orifice de la glande bouchée.

Si l'orgelet est déjà formé, laissez tomber les pommades, qu'il faudra appliquer interminablement avec peu de chances de succès. Les inconvénients des corticoïdes prennent le pas sur leurs avantages. Une intervention pénible vous attend: l'évacuation de la boule de pus collecté, que font les ophtalmos par une incision sur la face de la paupière en contact avec l'oeil, plus fine, après vous l'avoir retournée.
Si vous êtes courageux et que vous voyez un début de point blanc, vous pouvez tenter le vidage vous-même, avec la pointe d'une aiguille intra-musculaire (utilisez le biseau sur le côté de la pointe pour cisailler un peu largement la peau, n'enfoncez pas la pointe, c'est plus douloureux et plus dangereux).
Faites-le sous votre responsabilité et de préférence enfermé dans la salle de bains, pour qu'on ne vienne pas vous donner un coup de coude: l'oeil n'est pas loin!
Ayez quand même fait plusieurs jours d'application de pommade, pour réduire l'inflammation au maximum, sinon vous allez chanter.
Il faudra répéter l'opération plusieurs fois plutôt que vous massacrer la paupière en appuyant trop fort et trop longtemps. Pressez plutôt gentiment, jusqu'au saignement, et repérer l'orifice d'écoulement pour repercer au même endroit à intervalles de 48H. Le pus va se reformer et drainer complètement le nodule inflammatoire.
Vous ferez bien sûr une désinfection locale avant et après, avec un coton-tige légèrement imbibé d'Hexomédine (n'en faites pas couler dans l'oeil).

Otite externe:
Asséchez et désinfectez les conduits auditifs externes après la baignade avec de l'eau oxygénée: Penchez la tête, remplissez l'oreille, gardez une dizaine de secondes, puis penchez de l'autre côté pour évacuer, et nettoyez avec un coton-tige.
Adultes et enfants.
Si l'otite a bien démarré (douleurs vives), méfiez-vous des gouttes auriculaires, peu efficaces. Si le conduit est très congestionné (vous n'arrivez pas à passer un coton-tige même fin), il est préférable de faire un court mais puissant traitement anti-inflammatoire (1 cp de 20mg de Solupred pour un enfant de plus de 25kgs, 2 cp pour un adulte) voire de prendre quelques jours d'antibiotiques -> voyez le médecin

Toux:
Rien de plus pénible que les toux sèches et inutiles qui traînent souvent plusieurs jours après la phase aiguë d'une infection virale et font fuir votre entourage.
Ne traitez pas les toux productives: celles-là sont utiles: l'expectoration du mucus nettoie le réseau bronchique. Parfois ces sécrétions sont très épaisses: vous pouvez essayer les fluidifiants, mais ils ne sont pas bien spectaculaires. Le plus important est d'apprendre à bien tousser: inspiration lente et extrêmement profonde, puis toux forte, chassez volontairement et brutalement l'air de vos poumons, jusqu'à expulser le moindre centilitre d'air disponible.
Particularités:
-la personne de plus de 65 ans: les côtes sont fragiles -> toussez plus doucement, sinon fracture facile,
-le petit enfant: n'y arrivera pas seul -> aide vigoureuse du kiné, n'y assistez pas si vous êtes sensible...

La toux sèche par contre n'est pas très utile: les muqueuses respiratoires sont à vif à cause de l'attaque virale et l'irritation déclenche le réflexe de toux, très facilement chez ceux qui ont déjà beaucoup toussé dans leur vie (sensibilisation de la région).
Un truc très simple qui évite le stockage d'énormes bouteilles de sirop (pleines de sucre la plupart du temps -> pas génial pour les dents et les surpoids).
Mettez un comprimé d'Efferalgan-Codéine dans un fond d'eau. Attendez la dissolution complète.
Absorbez sans avaler. Allongez-vous aussitôt, pour que le liquide vienne baigner le fond de votre gorge. Laissez-le descendre le plus loin possible. Retenez votre réflexe de déglutition le plus longtemps possible, au moins 1 minute.
La codéine agit par contact direct, de façon plus concentrée et rapide qu'avec les comprimés à sucer. La limite de son effet est sur le pharynx. Elle n'ira pas traiter la trachée, mais la réduction de la zone irritable diminuera beaucoup votre toux même s'il existe plutôt une trachéite. Avalez dans ce cas le comprimé dissous et vous aurez un effet par voie sanguine, plus retardé mais plus général. Sinon vous pouvez recracher, et éviter les effets parfois nauséeux et migraineux de la codéine par voie générale.

Gorge au chaud ?
Les amygdales sont la 1ère barrière du système respiratoire contre les infections. Ces boules anfractueuses sont très riches en cellules de défense, qui vont détruire bactéries et virus, ou informer l'organisme de l'invasion si elles échouent à la contenir.
Cette activité se réalise de façon optimale à température corporelle. Tout froid sévère va ralentir la micro-circulation locale et l'activité cellulaire. En hiver, l'air est froid. A moins de respirer à travers une écharpe, vous glacez les amygdales à chaque inspiration. Si vous laissez la gorge exposée à l'air libre, vous refroidissez aussi l'autre côté de cette paroi peu épaisse contre laquelle elles sont accrochées.
Suivez donc ce conseil de grand-mère : Couvrez votre gorge — même s'il n'est pas mauvais, de temps en temps, de faire une grippette, histoire que votre organisme sache encore se défendre —.

Vessie irritable
Une erreur courante est de penser qu'en s'entraînant à se retenir le plus possible, on va résister de plus en plus longtemps. C'est vrai pour les muscles du périnée, dont la contraction peut vous aider à retenir quelques minutes le flot d'urines aux portes, mais c'est faux pour la vessie, muscle lisse qui n'est pas sous contrôle de la volonté. Se retenir va au contraire augmenter les spasmes automatiques de ce muscle, qui compte bien réussir à vider votre vessie.
Quand vous êtes en période difficile, allez donc très souvent aux toilettes quand c'est possible, pour diminuer l'excitabilité de la vessie. Votre rythme redeviendra ensuite plus normal.
Pratiquez aussi l'exercice très efficace décrit dans la section adhérents.
Assurez-vous que vous souffrez bien du syndrome de la vessie irritable, souvent associé à une « descente d'organes » et/ou des antécédents d'infection urinaire ou génitale.

Homéostasie par le massage
L'homéostasie est au coeur de la notion de bonne santé. C'est l'aptitude de l'organisme à maintenir son équilibre. Elle n'est possible que grâce à l'échange permanent d'informations. Certaines sont rapides, transmises par les nerfs, d'autres sont humorales : véhiculées par la circulation des fluides ; ici encore, 2 vitesses différentes : la sanguine, rapide, et la lymphatique, paresseuse — ce n'est pas par hasard si ces deux termes sont passés dans le langage courant pour désigner la réactivité d'un individu —.
Nous devinons facilement les conséquences des retards de communications importantes : Une bactérie a franchit la paroi de l'organisme ? Les globules blancs ne doivent pas traîner à alerter le système immunitaire. La teneur en oxygène s'abaisse de façon critique dans un tissu : dilatation immédiate des vaisseaux locaux et accélération du rythme cardiaque ! Une cellule cutanée présente des anomalies de surface, indiquant qu'elle est cancéreuse ? Si les mécanismes de réparation de son ADN n'ont pas fonctionné, il faut qu'elle soit repérée rapidement par une cellule tueuse…
Que le message soit un influx, une cellule entière, une protéine, qu'il soit diffusé par un nerf, une veine, ou la lente circulation lymphatique, il n'a pas intérêt à flâner.

Parmi les mesures d'hygiène de vie concernées, deux nous intéressent.
Nous ne pouvons pas accélérer l'influx nerveux, déjà rapide de toute façon.
Par contre, il est facile d'activer à intervalles réguliers sa circulation sanguine, par l'augmentation du rythme cardiaque.
La circulation lymphatique, elle, est favorisée par le massage profond.
Ces actions non seulement améliorent la transmission d'informations, mais favorisent les mécanismes de réparation, par un meilleur renouvellement des nutriments, et le placement bref des différents systèmes de l'organisme en situation de stress. Toute action métabolique est facilitée si elle est « entraînée » régulièrement, sans être portée à l'épuisement.

En pratique nous atteignons l'objectif en effectuant un effort sportif court mais assez intense, suivi d'une douche chaude — vasodilatation cutanée — puis d'un frictionnement attentif et prolongé par une serviette. Ce n'est pas juste un séchage, plutôt un massage profond et lent des tissus à travers la serviette. Insistez particulièrement sur les parties découvertes, ++ le visage, les plus exposées au départ de tumeurs cutanées. Bien effectué, avec une pression suffisante mais sans arracher la peau ! cette friction vous procurera un plaisir marqué : les terminaisons nerveuses profondes, très stimulées, en feront quasiment une zone érogène ! Vous pouvez masser aussi les globes oculaires avec plus de délicatesse, à travers les paupières : la cornée et la chambre antérieure de l'oeil en profiteront.

Ce conseil, comme tous les « trucs » présentés sur cette page, ne repose pas sur des données scientifiques vérifiées. Si l'effet du massage sur la prévention des tumeurs est une idiotie, vous n'en aurez pas moins passé quelques moments agréables…

Hygiène :
Les germes fécaux peuvent traverser 10 épaisseurs de papier toilette... N'oubliez pas de laver vos mains !

Divers à savoir :

Le poids des bactéries symbiotiques dans le corps humain est d'environ 1,5kg

Ne vous plaignez pas de l'insomnie quand vous dormez en situation inconfortable (camping…) : C'est la protection qui vous empêche de rester trop longtemps en position agressive, au risque de se retrouver le matin avec un torticolis, une épaule bloquée, une côte fêlée, une lombalgie…


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